Plus de 30.000 personnes ont été déplacées en Syrie par les bombardements du régime et de son allié russe qui ont visé depuis le début du mois la province d'Idleb et les territoires insurgés adjacents, a indiqué lundi l'ONU.
"L'ONU préoccupée". "Nous sommes profondément préoccupés par la récente escalade de la violence qui a entraîné le déplacement de plus de 30.000 personnes", a indiqué un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), David Swanson.
Située dans le nord-ouest syrien, à la frontière de la Turquie, la province d'Idleb et les territoires insurgés adjacents ont été ces derniers jours la cible des bombardements à l'artillerie du régime et des frappes aériennes de Moscou. Ces violences sporadiques ont fait des morts parmi les civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Trois millions d'habitants dans la province. Entre le 1er et le 9 septembre, "nous avons recensé 30.542 femmes, enfants, mais aussi des hommes qui ont été déplacés du sud et du sud-ouest d'Idleb, ainsi que du nord et du nord-ouest de la province (voisine) de Hama", a souligné le responsable onusien. "La majorité de ces déplacés sont arrivés dans le nord d'Idleb (…) près de la frontière turque", a-t-il précisé.
Quelque trois millions de personnes, dont la moitié sont déjà des déplacés d'autres régions de Syrie affectées par de violents combats, vivent dans la province d'Idleb et les poches insurgées des provinces voisines de Hama, Alep ou Lattaquié, selon l'ONU.