Par le passé, il avait déjà été donné pour mort avant de réapparaître. Lundi, un porte-parole du Pentagone a bien confirmé la mort d'"Omar le Tchetchène", l'un des chefs militaires du groupe Etat islamique visé par un bombardement de la coalition internationale le 4 mars. "Nous pensons qu'il est mort des suites de ses blessures", a déclaré lundi le capitaine de vaisseau Jeff Davis.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un bon réseau d'informateurs en Syrie, avait déjà indiqué dimanche que le chef djihadiste était "cliniquement mort", ne respirant qu'à l'aide d'appareils dans un hôpital de l'est de la province de Raqa, bastion du groupe ultra-radical dans le nord de la Syrie.
Sa mort difficile à confirmer. Il est toujours difficile pour la coalition de confirmer la mort des dirigeants du groupe Etat islamique visé par des frappes aériennes, faute de pouvoir disposer de relais fiables sur le terrain. Lorsqu'un responsable américain avait annoncé le 8 mars l'attaque visant "Omar le Tchétchène", il avait indiqué que le chef djihadiste était "probablement" mort. Mais ce décès avait été ensuite contesté par des sources syriennes, notamment par l'OSDH.
Réputé pour sa cruauté. Connu pour son épaisse barbe rousse, le djihadiste qui se nommait en réalité Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili était un Tchétchène de Géorgie. Il était réputé pour sa cruauté et son engagement au combat. Son rang exact dans la hiérarchie de l'EI était flou mais il était l'un des principaux experts militaires de l'organisation djihadiste. L'administration américaine avait offert 5 millions de dollars (4,5 millions d'euros) pour des informations fiables pouvant mener jusqu'à lui.