Les affrontements entre forces syriennes progouvernementales et rebelles se poursuivaient jeudi près de Damas, au septième jour d'une trêve de plus en plus menacée par des violations, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des groupes rebelles visés par Damas. "Des combats se poursuivent entre d'un côté les troupes du régime et son allié du Hezbollah libanais, et de l'autre des groupes rebelles et des combattants de Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) dans la région de Wadi Barada", a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Une source d'eau potable en jeu. Wadi Barada, un secteur clé rebelle où se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau potable pour la capitale et ses environs, est la cible des forces prorégime qui tentent de s'en emparer. Elles ont lancé mercredi soir "des dizaines de frappes aérienne et tirs d'artillerie sur des secteurs de Wadi Barada, tuant un secouriste", selon l'OSDH.
Pénurie d'eau à Damas. La Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée de Damas, ont parrainé un accord qui a permis l'entrée en vigueur le 30 décembre de la nouvelle trêve. Même si les combats ont cessé dans la plupart des régions, ils ont continué à Wadi Barada. Le régime accuse les rebelles de "contaminer au diesel" les réserves d'eau et de couper le réseau d'approvisionnement vers Damas qui connaît de sérieuses pénuries depuis le 22 décembre. Il soutient aussi que le groupe djihadiste Fateh al-Cham (ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie), exclu de la trêve, est présent à Wadi Barada, ce que nient les insurgés.