Les présidents russe, turc et iranien se sont dits d'accord mercredi, à l'issue d'un sommet consacré à la crise syrienne, pour la tenue prochaine d'un "congrès" réunissant en Russie régime et opposition, a annoncé Vladimir Poutine.
"Les présidents de l'Iran et de la Turquie ont soutenu l'initiative d'un congrès national syrien" à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, a déclaré Vladimir Poutine après s'être entretenu avec ses homologues turc Recep Tayyip Erdogan et iranien Hassan Rohani. Il a ajouté que la tenue de ce congrès, dont la date n'a pas encore été fixée, servirait de "stimulant" pour le règlement du conflit dans le cadre du processus de paix organisé à Genève sous l'égide de l'ONU.
La volonté d'Erdogan de se démarquer de ses homologues. Le président Erdogan a indiqué de son côté qu'Ankara, Moscou et Téhéran devaient "se coordonner pour préparer le congrès national syrien", selon des propos traduits en russe. "Notre déclaration commune est le premier pas reflétant cette nouvelle coopération", a ajouté Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a ensuite précisé, selon des propos transmis par la télévision turque, que "l'exclusion des éléments terroristes, qui menacent l'unité politique et l'intégrité territoriale de la Syrie ainsi que notre sécurité nationale, continuera de faire partie des priorités de la Turquie", en référence au groupe kurde PYD et à son aile armée, les YPG. "Que personne ne s'attende à nous voir accepter de prendre place dans la même structure (...) qu'une organisation terroriste", a-t-il ajouté, semblant ici se démarquer des positions de ses deux homologues.
Hassan Rohani salue une rencontre "très utile". Le président iranien Hassan Rohani a de son côté salué une rencontre "très utile", ajoutant que les ministres des Affaires étrangères et les responsables des services spéciaux des trois pays se rencontreraient avant la tenue du congrès national syrien. À l'ouverture de ce sommet, le président Poutine avait assuré voir "une vraie chance" de mettre fin au conflit qui ravage la Syrie depuis 2011 et qui a fait plus de 330.000 morts et des millions de réfugiés.