Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter vendredi après-midi une résolution qui entérinera l'accord américano-russe de cessation des hostilités en Syrie et exigera son application par toutes les parties prenantes, selon des diplomates.
Objectif : parvenir à un "cessez-le-feu durable". L'adoption de ce texte, proposé par Washington et Moscou, devrait coïncider avec l'audition du médiateur de l'ONU Staffan de Mistura qui rendra compte par vidéoconférence au Conseil de ses efforts pour faire taire les armes en Syrie et relancer des négociations de paix. La résolution réclame que "toutes les parties à qui s'applique la cessation des hostilités la respecte" et exhorte les membres du Groupe de soutien international à la Syrie à "user de leur influence sur les parties" afin de parvenir à terme à un "cessez-le-feu durable".
Appel à un "accès humanitaire libre, sur et rapide". Le texte réitère aussi un appel à un "accès humanitaire libre, sûr et rapide" en Syrie, en particulier pour les quelque 4,6 millions de Syriens bloqués dans des zones assiégées ou difficiles à atteindre. Il réaffirme aussi la nécessité d'un processus de négociations menant à une transition politique et demande à Staffan de Mistura de convoquer "dès que possible" une nouvelle session de négociations entre le gouvernement et l'opposition syrienne.
Accord de principe, mais cessez-le-feu concrètement compliqué.Le cessez-le-feu a été accepté en principe par le régime et l'opposition ainsi que par les milices kurdes opérant dans le nord de la Syrie mais il exclura les puissants groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) qui contrôlent de larges pans du territoire syrien. Une précédente trêve qui devait entrer en vigueur vendredi dernier, conformément à un accord parrainé par Moscou et Washington, a été ignorée par les belligérants.