Syrie : quatre membres d'une ONG médicale tués dans un raid près d'Alep

C'est la seconde fois depuis lundi que des personnels humanitaires sont visés dans des frappes. Image d'illustration.
C'est la seconde fois depuis lundi que des personnels humanitaires sont visés dans des frappes. Image d'illustration. © KARAM AL-MASRI / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces quatre morts étaient des infirmiers et des ambulanciers travaillant pour une ONG basée en France.

Quatre membres syriens d'une ONG médicale basée en France ont été tués dans un raid ayant touché un centre médical à Khan Touman dans le sud de la province d'Alep en Syrie, a indiqué mercredi cette ONG.

Des avions non identifiés. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état de la "mort de quatre infirmiers et ambulanciers dans des raids menés par des avions dont on ignore la nationalité sur le centre médical de l'Union des organisations de secours et de soins médicaux" (UOSSM), qui rassemble des médecins de la diaspora syrienne opérant dans les zones rebelles. Ce bilan pourrait s'alourdir en raison de la présence de victimes sous les décombres, a-t-elle précisé.

Neuf morts parmi les rebelles. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le raid a également tué "neuf membres de l'Armée de la Conquête" qui travaillaient dans le centre médical. Ce groupe rebelle inclut le Front Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et d'autres groupes islamistes.

"En raison de l'intensité des frappes, les trois niveaux (du bâtiment du centre médical) se sont effondrés et sont complètement détruits", a indiqué dans un communiqué Ahmed Dbais, le directeur de l'UOSSM. Ce point médical offre des services médicaux d'urgence à 750 blessés par mois, selon l'ONG.

Deux jours après un autre raid meurtrier. Lundi soir, un précédent raid avait visé un convoi humanitaire, aussi dans la province d'Alep, faisant 20 morts. Washington a déclaré mardi qu'il tenait la Russie pour "responsable" de ces bombardements, survenus après la fin de la trêve décidée par le régime de Damas.