La trêve n'aura donc pas été respectée, du moins totalement. Mardi, alors que les tirs devaient cesser dans la Ghouta orientale, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme a indiqué que des raids et des tirs de roquette avaient frappé cette région. L'ONU a confirmé la reprise des combats.
"Neuf frappes" du régime selon l'OSDH. "Le régime syrien a lancé depuis 9 heures (8 heures en France, ndlr) neuf frappes au total, dont six obus d'artillerie, deux barils d'explosifs et un raid aérien", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ces frappes ont fait un blessé dans la localité de Saqba, mais aucun civil n'a été tué pour l'instant, selon l'ONG. Sana a de son côté fait état de tirs de roquettes par les rebelles visant les couloirs humanitaires au niveau du camp d'Al-Rafidain, dans le but d'empêcher les civils de quitter la région, selon l'agence officielle.
Une nuit plus calme. Mardi matin, la situation avait brièvement retrouvé un semblant de normalité, à la suite d'une nuit relativement calme. Des habitants terrés dans des sous-sols, avaient quitté leurs abris, pour la première fois en dix jours, pour inspecter leurs maisons et s'approvisionner en nourriture. La pause humanitaire est censée être appliquée quotidiennement pendant cinq heures, entre 9 heures et 14 heures locales, sur ordre de Moscou, l'allié du régime syrien. Elle intervient alors que le régime syrien, soutenu par la Russie, a lancé le 18 février une offensive d'une intensité rare ayant fait plus de 560 morts parmi les civils, dont plus de 140 enfants.
Assiégée depuis 2013, la Ghouta orientale et ses quelques 400.000 habitants subissent, en sus des bombardements, pénuries de nourritures et de médicaments. Samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, au termes d'âpres discussions notamment avec Moscou, une résolution réclamant une trêve "sans délai" de 30 jours dans tout le pays. Elle n'avait toutefois pas été suivie d'effet.