Les négociations de paix sur la Syrie reprennent mercredi à Genève, au moment où, sur le terrain, la trêve risque de voler en éclat et que le régime organise des élections législatives dans les régions qu'il contrôle.
Transition politique. Ce nouveau cycle de pourparlers intersyriens, qui devrait durer une dizaine de jours, intervient trois semaines après un premier round n'ayant pas permis d'avancée majeure. "La prochaine phase des pourparlers de Genève (est) cruciale" car "elle se concentrera sur la transition politique, la gouvernance et les principes constitutionnels", avait averti lundi à Damas le médiateur de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura.
Assad à nouveau président ? Le fossé reste énorme entre régime et opposition sur la question de la transition politique car l'opposition réclame la création d'un corps exécutif doté de tous les pouvoirs mais dont serait exclu le président Assad. Le régime exige quant à lui un gouvernement élargi à des membres de l'opposition et sous la présidence d'Assad.
Une bataille pour Alep en préparation. Cette reprise des pourparlers coïncide avec les élections législatives que le régime de Bachar al-Assad organise mercredi dans les zones qu'il contrôle. Il s'agit du second scrutin depuis le début de la guerre en 2011, qui est dénoncé comme "illégitime" par l'opposition et par les pays occidentaux. Staffan de Mistura a par ailleurs fait part mardi au Conseil de sécurité de son inquiétude devant l'escalade des combats qui menace la reprise des négociations, selon des diplomates. La trêve en Syrie semble en effet de plus en plus fragile, le régime, les djihadistes et les rebelles se préparant pour une bataille décisive dans la province septentrionale d'Alep.