Une milice syrienne soutenue par Washington a saisi 300.000 comprimés de captagon, d'une valeur de 1,4 million de dollars, appartenant au groupe État islamique (EI), a annoncé lundi la coalition antidjihadistes dirigée par les États-Unis.
Le captagon est une amphétamine tirée d'un ancien médicament psychotrope, fabriqué au Liban et probablement aussi en Syrie et en Irak, essentiellement à destination de l'Arabie saoudite, selon un rapport diffusé en juillet dernier par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
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Menée par Maghawir al-Thawra, une milice syrienne alliée de la coalition, cette saisie est survenue le 31 mai dans le cadre d'opérations contre l'EI dans la zone d'al-Tanaf, dans le sud-est, où se trouve une base militaire américaine. Elle a eu lieu au niveau de la ligne de "déconfliction", longue de 55 km et qui coupe cette région du sud-est syrien en deux zones, l'une sous contrôle des forces soutenues par les États-Unis, l'autre aux mains des forces pro-régime.
Une saisie qui "réduit les capacités de Daech". "La saisie et la destruction de drogues (...) réduisent davantage les capacités de Daech à financer et à mener ses opérations", a affirmé la coalition dans un communiqué, utilisant l'acronyme arabe du groupe EI. "Nos forces partenaires sont engagées dans la mission visant à vaincre Daech", s'est félicité le général James Jarrard, commandant des forces de la coalition en Syrie. Maghawir al-Thawra a fait part de cette saisie de drogue dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.