Des avions soupçonnés d'appartenir à l'armée russe ont bombardé mardi un camp de réfugiés en Syrie, à la frontière avec la Jordanie, faisant au moins 12 morts et de nombreux blessés, annoncent des rebelles syriens.
Un camp de fortune. Plusieurs avions de combat volant à haute altitude ont frappé aux alentours de midi un camp de fortune qui abrite quelques centaines de personnes, dans un no-man's land du côté syrien de la frontière, ont dit les rebelles. Le ministère russe de la Défense n'a pas fait de commentaire. Un haut diplomate occidental a confirmé l'incident. Selon les premières informations, les bombardements ont été menés par plusieurs avions russes, a-t-il dit.
Surtout des femmes et des enfants. Au moins 40 personnes, en majorité des femmes et des enfants appartenant à des familles de combattants rebelles, ont été blessées par ces frappes. Les troupes de l'armée jordanienne stationnées à la frontière ont aidé à transporter les blessés vers des hôpitaux à l'intérieur du pays, a-t-on appris de source jordanienne.
Un territoire tenu par les rebelles. Si elle sont confirmées, ces frappes seraient les plus proches de la frontière jordanienne menées par les forces russes depuis le début de leur campagne aérienne en Syrie, en septembre 2015, en appui au régime de Bachar al Assad. Fidèle allié des Etats-Unis, la Jordanie a intensifié ses efforts de coordination avec Moscou pour éviter que les frappes russes dans le sud de la Syrie ne visent les groupes rebelles modérés alignés le long du "Front du Sud" et soutenus par des pays arabes et occidentaux. Le sud de la Syrie est tenu en grande partie par l'opposition syrienne.