Un charnier contenant 21 corps a été découvert dans la partie qui était contrôlée par le rébellion dans la ville syrienne d'Alep, rapporte l'agence officielle Sana, imputant la responsabilité aux insurgés. Les "civils (ont été) exécutés par les groupes terroristes avant leur sortie des quartiers est de la ville d'Alep", a indiqué Sana dimanche soir, utilisant le terme qui, dans la phraséologie du régime, signifie les groupes rebelles.
"Cinq enfants et cinq femmes". Cité par l'agence, le chef du département des médecins légistes à Alep, Zaher Hajjo, a affirmé que "cinq enfants et cinq femmes" figuraient parmi les victimes. Les corps ont été trouvés "dans des prisons qui étaient administrées par les groupes terroristes dans les quartiers de Soukkari et Al-Kallassé et ont été exécutés par balles à bout portant", a-t-il précisé.
35.000 insurgés et civils évacués. À la suite d'un accord inédit entre la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien de la rébellion, 35.000 insurgés et civils ont été évacués de l'ex-bastion rebelle d'Alep-est la semaine dernière. Plusieurs jours avant l'évacuation, l'ONU avait affirmé avoir reçu des informations crédibles faisant état de l'exécution d'au moins 82 civils, dont 11 femmes et 13 enfants, par les milices progouvernementales dans la deuxième ville du pays.
"Que Paris et Londres reconnaissent la cruauté" des rebelles. Lundi, le ministère russe de la Défense a affirmé que "des charniers contenant des dizaines de Syriens ayant été exécutés sommairement et ayant subi des actes sauvages de torture ont été découverts". "La plupart ont été tués d'une balle dans la tête, beaucoup de corps ne sont pas entiers", a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, le général Igor Konachenkov, cité par les agences russes. Ces exactions seront dûment prouvées "pour que les protecteurs européens à Londres et à Paris des soi-disant opposants prennent conscience de qui sont leurs protégés et qu'ils reconnaissent leur responsabilité dans la cruauté" des rebelles.