Une trêve entre régime et rebelles est entrée lundi en vigueur en Syrie en vertu d'un accord russo-américain qui exclut les groupes djihadistes, ènième effort pour mettre un terme à cinq ans de conflit dévastateur. La trêve est entrée en vigueur à 19H locales (18H heures françaises), alors que l’opposition et la rébellion n'ont pas encore donné leur accord officiel. Le régime a déjà donné son approbation à la cessation des hostilités.
L'armée russe suspend également ses frappes. L'accord stipule d'abord un cessez-le-feu de 48 heures dans toutes les régions à l'exception de celles où les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) et le Front Fateh al-Cham (ex-branche d'Al-Qaïda connue sous le nom du Front Al-Nosra) sont présents. L'armée russe, qui aide militairement le régime syrien dans le conflit, a annoncé peu avant l'entrée en vigueur de la trêve, qu'elle suspendait ses frappes "sur tout le territoire" à l'exception des zones où se trouvent les groupes "terroristes".
Les noms de ces zones n'ont pas été précisés. Or dans plusieurs zones du pays, les rebelles sont alliés aux jihadistes de Fateh al-Cham considérés comme "terroristes" par Washington et Moscou, ce qui pourrait constituer le principal obstacle à l'application de la trêve.
Les Etats-Unis et la Russie pourraient frapper conjointement les djihadistes. Si le cessez-le-feu tient une semaine, Moscou et Washington commenceront de manière inédite des attaques conjointes contre l'EI et Fateh al-Cham. L'accord par ailleurs préconise dès lundi un accès humanitaire sans entrave aux zones assiégées, comme Alep (nord), principal front du conflit.