Le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se sont entendus pour prolonger de 48 heures le cessez-le-feu entré en vigueur lundi soir en Syrie, rapporte mercredi le département d'État. "Il y a eu une entente sur le fait qu'en dépit du signalement de violences sporadiques, l'accord tient globalement et la violence a régressé", a déclaré Mark Toner, porte-parole du département d'État, lors d'un point de presse. "Dans le cadre de leur conversation, ils se sont mis d'accord pour prolonger la cessation (des hostilités) de 48 heures supplémentaires", a-t-il ajouté.
L'État islamique bombardé. Cette trêve négociée par la Russie et les États-Unis ne concerne pas les djihadistes de l'État islamique ni ceux de l'ex-Front al Nosra. Aucun décès n'a été signalé depuis lundi soir dans les zones où elle est en vigueur, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dans le même temps, la guerre contre l'organisation État islamique se poursuit. L'armée russe a affirmé avoir bombardé mardi soir des djihadistes de Daech. "Le combat contre l'État islamique continue. Hier (mardi), l'aviation russe a bombardé le secteur du nord de Palmyre où des combattants de l'EI se regroupaient pour attaquer la ville", a déclaré le général Viktor Poznikhir cité par l'agence Interfax.
L'aide humanitaire bloquée. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a indiqué mercredi avoir demandé à Washington et Moscou d'aider à débloquer la livraison de secours aux localités syriennes assiégées en obtenant des belligérants les "arrangements de sécurité" indispensables. L'ONU était "tout à fait prête" à envoyer dès ce mercredi vingt camions d'aide vers Alep (nord) mais la situation de sécurité ne le permet pas pour l'instant, a-t-il confirmé à la presse. Les Nations unies n'ont donc pas encore pas distribué d'aide humanitaire aux civils syriens. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a précisé à des journalistes à Genève n'avoir "aucune information sur des camions de l'ONU en route actuellement", réclamant "des assurances que les conducteurs et les convois ne soient pas touchés".