Les ministres français et britannique des Affaires étrangères ont déploré mardi le rejet d'une résolution de l'ONU en faveur de sanctions contre les auteurs d'attaques chimiques en Syrie. "Il s'agit d'une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple syrien et du reste de l'humanité", a déclaré Jean-Marc Ayrault dans un communiqué, après que Moscou et Pékin, dont il n'est pas fait mention, ont mis leur veto à cette résolution. Disant sa "profonde déception" dans un communiqué, son homologue britannique Boris Johnson s'en est, lui, pris nommément à la Russie et à la Chine qui ont choisi d'"empêcher toute action".
Septième veto russe, sixième veto chinois. A New York, la nouvelle proposition de sanctions a reçu neuf votes en sa faveur et trois votes contre : ceux de la Chine, de la Russie et de la Bolivie. Le Kazakhstan, l'Ethiopie et l'Egypte se sont abstenus. C'est la septième fois que Moscou, le principal allié de Damas, utilise son veto pour protéger le régime de Bachar al-Assad face aux sanctions de l'ONU. La Chine, autre membre permanent du Conseil de sécurité doté du droit de veto, a rejoint la Russie pour bloquer six de ces sept résolutions