Le département d'Etat s'est dit "horrifié" jeudi par des frappes de l'aviation syrienne ayant fait une trentaine de morts, dont des enfants, dans la localité de Deir al-Assafir, un bastion rebelle à l'est de Damas.
Des civils ciblés. "Les Etats-Unis sont horrifiés" par ces frappes "contre une école et un hôpital de la banlieue de Damas (...) nous condamnons dans les termes les plus forts toutes les attaques ciblant directement des civils", a affirmé le département d'Etat dans un communiqué. Au moins 33 personnes, dont 12 enfants, ont péri dans ces frappes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des morts dans les secours. Le département d'Etat a lui évoqué "plus de 20 personnes tuées et des dizaines de blessés, dont des enfants, des femmes et des personnes qui leur portaient secours", dans une rare réaction dénonçant "des frappes aériennes attribuées au régime (du président syrien Bachar) al-Assad".
Une trêve pourtant en vigueur. "Le régime s'est engagé à appliquer pleinement la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui appelle à une cessation immédiate de toutes les attaques contre des civils", insiste la diplomatie américaine. Selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, ces frappes à Deir al-Assafir constituent "la plus grave violation du cessez-le-feu dans la Ghouta orientale", région située à l'est de la capitale Damas. Une trêve entre le régime et les rebelles a été instaurée en Syrie fin février, sous l'égide de la Russie et des Etats-Unis. Depuis le début du conflit syrien en 2011, plus de 270.000 personnes ont péri et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer.