L'armée américaine a reconnu pour la première fois des victimes civiles dans ses bombardements en Irak et en Syrie, affirmant qu'une frappe en novembre 2014 à Harim en Syrie contre un groupe extrémiste avait tué deux enfants. "Nous regrettons ces décès non intentionnels", a déclaré dans un communiqué le général américain James Terry, le chef du commandement militaire qui dirige les frappes de la coalition.
Depuis un peu moins d'un an, les Etats-Unis ainsi que la Jordanie organisent des frappes aériennes sur la Syrie pour contrer l'avancée des groupes terroristes comme l'organisation Etat islamique, le Front al-Nosra ou Khorasan. A leurs côtés, la France, l'Arabie saoudite et le Qatar bombardent également les positions djihadistes en Irak, sans officiellement s'impliquer sur le terrain syrien.
Deux "adultes non-combattants" blessés. L'enquête militaire a conclu que "les frappes aériennes menées contre des installations utilisées par le groupe Khorassan près de la ville de Harem ont probablement provoqué la mort de deux enfants non-combattants". Deux "adultes non-combattants" ont aussi souffert de "blessures légères".
Le communiqué ne le précise pas, mais ces frappes menées entre le 5 et le 6 novembre sur Khorasan sont selon toute vraisemblance celles qui ont tué l'artificier du groupe, le Français David Daoud Drugeon, expert en explosifs qui planifiait des attentats dans les pays occidentaux.