L'armée russe a de nouveau démenti mercredi avoir bombardé un convoi humanitaire près d'Alep et a affirmé qu'un drone Predator de la coalition menée par les Etats-Unis se trouvait dans le secteur à ce moment-là.
"Nous n'avions aucun avion dans le secteur". "Cet appareil a pénétré dans le secteur de Orum al-Koubra, où se trouvait la colonne de véhicules, quelques minutes avant qu'il s'embrase", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le général Igor Konachenkov. "Il en est ressorti 30 minutes plus tard", a-t-il ajouté. "Les avions russes n'ont pas réalisé de frappes aériennes dans le secteur de Orum al-Koubra. Et nous n'avions aucun avion dans ce secteur", a martelé le général russe. Toujours selon le porte-parole du ministère de la Défense, "un drone de combat de la coalition internationale, ayant décollé de la base turque de Incirlik (qui accueille des éléments de l'USAF, l'armée de l'air américaine, ndlr), volait le (lundi) 19 septembre dans la soirée à une altitude de 3.600 mètres et à une vitesse de 200 km/h dans ce secteur précis".
"Le bruit médiatique". Igor Konachenkov a rappelé ensuite que ce drone était un Predator - un appareil utilisé par les Etats-Unis - et qu'il pouvait emporter des missiles. "Ce genre de drone peut observer la situation, mais également servir à indiquer des cibles et mener lui-même des frappes précises sur des objectifs au sol", a souligné l'officier russe. "Nos collègues occidentaux font tout pour que le bruit médiatique fasse oublier la tragédie de Deir Ezzor", a-t-il accusé en référence au raid aérien mené samedi par les Etats-Unis dans l'est de la Syrie qui a fait au moins 90 morts dans les rangs de l'armée de Bachar al-Assad.
A New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le ton est encore monté mardi entre Russes et Américains à propos de la frappe aérienne menée la veille sur un convoi humanitaire organisé par l'ONU près d'Alep. Environ 20 civils ont été tués durant le raid, selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La Maison Blanche a affirmé qu'elle tenait "le gouvernement russe pour responsable" de ce bombardement, soulignant que seuls Moscou ou le régime syrien pouvaient en être à l'origine.