Une anthropologue irano-canadienne arrêtée et emprisonnée en juin en Iran pour "délits sécuritaires" a été libérée et a quitté le pays, a annoncé lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Irna. Cette femme de 65 ans, Homa Hoodfar, qui était également accusée d'"activités féministes", a été libérée pour "raisons humanitaires", selon le porte-parole, Bahram Qasemi. Il a précisé que l'ex-détenue avait transité par le sultanat d'Oman avant de partir pour le Canada.
Le site de la télévision d'Etat avait affirmé que Homa Hoodfar était fondatrice et membre de la Fondation WLUML (Femmes sous lois musulmanes) dont le siège se trouve à Londres. Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré dans un communiqué que les Canadiens "étaient soulagés de constater que Mme Hoodfar a été libérée et qu'elle retrouvera bientôt sa famille, ses amis et ses collègues". "Le gouvernement du Canada s'est impliqué de façon active et constructive aux plus hauts niveaux (...) depuis le début de cette dure épreuve", a-t-il ajouté.
Justin Trudeau a expliqué qu'en l'absence de représentation diplomatique canadienne en Iran, "le Canada a travaillé en étroite coopération avec d'autres pays, notamment Oman, l'Italie et la Suisse, qui ont joué un rôle déterminant" pour obtenir cette libération. Il a également souligné "la coopération de représentants des autorités iraniennes qui ont facilité sa libération et son rapatriement. Ils comprennent que les cas comme celui-ci nuisent à l'établissement de relations plus productives".