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Ophélie Artaud / Crédit photo : AFP , modifié à
L'ancien président américain a été victime d'une tentative d'assassinat lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie. S'il n'est pas le premier chef d'État américain a avoir été visé par une tentative d'assassinat, Donald Trump pourrait en tirer profit, en pleine période de campagne présidentielle, comme l'analyse le journaliste Philippe Labro.

Donald Trump blessé à l'oreille, un mort, deux blessés... Lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie, l'ancien président américain a été victime d'une tentative d'assassinat. L'auteur du tir a été abattu, et son identité confirmée : il s'agit d'un homme de 20 ans. Pour l'instant, le mobile n'est pas connu. Mais cette tentative d'assassinat est la première depuis 1981, et celle qui avait touché l'ancien président républicain Ronald Reagan. Avant lui, il y a bien sûr eu John Fitzgerald Kennedy, assassiné en 1963 à Dallas. Invité d'Europe 1 matin week-end, Philippe Labro est le premier journaliste français arrivé à Dallas pour couvrir l'assassinat de Kennedy. Il apporte son analyse sur cette attaque qui a visé Donald Trump.

Pour lui, l'ancien président des États-Unis, actuellement dans la course à la Maison-Blanche "sort grandi" de cette attaque "avec le visage et le comportement d'un homme courageux, résilient et tout puissant. Il montre le poing et tout d'un coup, ça change son image, sa réputation", analyse Philippe Labro. Selon le journaliste, cela pourrait "augmenter ces chances d'être réélu".

"Il y a toujours un cinglé quelque part prêt à tirer sur le président"

S'il "n'y a aucun rapport avec Kennedy", "la seule comparaison c'est qu'il y a des armes qui se baladent partout aux États-Unis depuis toujours. Et il y a toujours un cinglé quelque part prêt à tirer sur le président. Si vous regardez les statistiques, il y a pratiquement un président américain sur trois ou quatre qui a été plus ou moins l'objet d'attaque comme ça."

Pour Philippe Labro, "bien évidemment, ceci profite à l'image de Trump. Il s'est très comporté et en face, il y a un autre président qui lui est en activité, Biden, et qui au contraire affiche une image faiblesse, une image de fatigue", analyse-t-il. "Dans l'ensemble, cet évènement profite à Donald Trump", conclut-il au micro d'Europe 1.