Sur la scène internationale, il les a souvent irrités par ses sorties tapageuses ou ses positions ambiguës sur le conflit syrien. Pourtant, vendredi soir, Recep Tayyip Erdogan, l'omnipotent président turc, est érigé en garant de la démocratie par les principaux dirigeants internationaux, Barack Obama et Angela Merkel en tête. Et pour cause, le chef de l'Etat turc doit faire face à une tentative de putsch d'une partie de l'armée, restée fidèle au kémalisme et au principe de laïcité, largement écorné par Erdogan depuis son accession au pouvoir en 2002.
Obama : "faire preuve de retenue". Face à cette instabilité politique dans une région très stratégique pour l'équilibre du Moyen-Orient, Barack Obama a exhorté toutes les parties en Turquie à soutenir le gouvernement turc "démocratiquement élu" et à "faire preuve de retenue pour éviter les violences et les bains de sang". Une déclaration suivie par celle du secrétaire d'Etat John Kerry, qui après s'être entretenu avec son homologue turc a réaffirmé "le soutien absolu des Etats-Unis aux institutions démocratiques et au gouvernement civil".
Même son de cloche côté allemand, où la chancelière Angela Merkel a assuré par la voie de son porte-parole que "l'ordre démocratique devait être respecté". Enfin Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, pourtant pas le plus grand allié d'Erdogan dans la région, a également affiché son "soutien au gouvernement démocratiquement élu".