Au moins quatre personnes ont été tuées dans l'explosion de plusieurs bombes jeudi soir et vendredi matin en Thaïlande, notamment dans la station balnéaire touristique de Hua Hin. Le chef de la junte militaire thaïlandaise, le général Prayut Chan-O-Cha, au pouvoir depuis un coup d'État en 2014, a aussitôt dénoncé une volonté de "semer le chaos".
Deux nouveaux attentats. Vendredi matin, un nouveau double attentat dans la même station balnéaire de Hua Hin a causé la mort d'une personne, tandis qu'une employée municipale a été tuée dans la ville de Surat Thani, à 400 kilomètres plus au sud. Une double explosion s'est également produite dans la matinée à Phuket, station balnéaire du sud de la Thaïlande, faisant un blessé léger.
Deux morts dans des attentats jeudi. Jeudi soir à Hua Hin, deux bombes avaient explosé à trente minutes d'intervalle et à cinquante mètres de distance dans une zone proche de la plage où se situent de nombreux bars et restaurants fréquentés par les touristes. "Les deux bombes, cachées dans des pots de plantes sur le trottoir, ont été activées par téléphone" et étaient "faites pour tuer", a expliqué Sutthipong Klai-udom, chef de l'administration locale. "Une vendeuse ambulante thaïlandaise a été tuée et 21 personnes blessées, dont neuf étrangers", a-t-il ajouté. Par ailleurs un Thaïlandais avait été tué dans l'explosion d'une bombe sur un marché de Trang, ville du sud du pays.
Du "sabotage local". La police thaïlandaise a annoncé que la piste d'un "sabotage local", visant à déstabiliser le pays, était privilégiée à celle du "terrorisme" international. "Ce n'est pas une attaque terroriste. C'est juste du sabotage local", a assuré le porte-parole de la police locale Piyapan Pingmuang lors d'une conférence de presse à Bangkok.