Theresa May a annoncé mercredi son intention de quitter ses fonctions de Première ministre avant les prochaines législatives de 2022, pour tenter de contrer un vote de défiance organisé par son Parti conservateur, hostile à son accord de Brexit conclu avec Bruxelles.
La menace d'un vote de défiance. "Elle a dit qu'elle n'avait pas l'intention de mener (la campagne) pour les élections de 2022", a déclaré le député conservateur Alec Shelbrooke à la presse.
La dirigeante s'exprimait devant le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des conservateurs, avant un vote de défiance déclenché par 48 députés conservateurs, soit 15% du groupe, seuil requis pour ce scrutin. Le vote a commencé vers 18h et les résultats devraient être annoncés vers 21H00, une heure après sa clôture.
Theresa May se battra "de toutes ses forces". Dans une courte déclaration devant Downing Street en matinée, Theresa May s'est montrée combative, annonçant qu'elle se battrait "de toutes ses forces" pour rester en place et "finir le travail" sur le Brexit. Si elle devait quitter Downing Street, son remplaçant choisi au sein des conservateurs "n'aurait pas le temps de renégocier" avec l'UE et cela risquerait de "retarder, voire d'arrêter le Brexit", prévu le 29 mars 2019, a-t-elle averti.
Plusieurs membres de son gouvernement se sont rapidement rangés derrière elle, multipliant les témoignages publics de soutien. Un décompte de la BBC affirmait qu'elle était assurée de l'appui de la moitié des voix plus une nécessaires pour rester en place, soit 159 voix, ce qui a fait remonter la livre. Si elle gagne le vote, Theresa May ne pourra plus être contestée comme cheffe des Tories pendant un an. Mais une courte victoire constituerait un sérieux camouflet. Et le casse-tête du Brexit n'en serait pas pour autant terminé.