Vote des députés ou pas ? Mardi la Cour suprême britannique doit trancher sur la nécessité ou non pour le gouvernement de consulter le parlement avant de lancer les négociations de sortie de l'UE.
Un vote des députés pressenti. Nombre d'observateurs s'attendent à voir les onze juges confirmer la décision de la Haute Cour de Londres selon laquelle le déclenchement de l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui lancera les négociations de sortie avec Bruxelles, requiert l'aval des députés.
Prête à gérer ce revers, Theresa May, qui a promis de lancer le processus de divorce avant fin mars, a mis ses troupes gouvernementales en ordre de bataille pour qu'elles lancent les débats au Parlement le plus rapidement possible.
Pas de difficultés en vue pour May au Parlement.Si la Première ministre conservatrice ne dispose que d'une étroite majorité à la chambre des Communes, elle ne devrait néanmoins pas avoir de difficulté à faire voter le parlement en faveur du déclenchement des négociations. Le Labour, principal parti d'opposition, a en effet promis de ne pas le bloquer.
"En décembre 2016, les députés ont voté en faveur du respect de la volonté exprimée lors du référendum et ont appelé le gouvernement à activer l'article 50 d'ici au 31 mars 2017. Il est peu probable qu'ils changent d'avis maintenant", affirme Agata Gostynska-Jakubowska, chercheuse au Centre for European Reform (CER), un centre de réflexion londonien.
Le "hard Brexit" pourrait compliquer la donne. Néanmoins, le choix d'un Brexit "dur" énoncé la semaine dernière par Theresa May pourrait susciter une certaine résistance de députés qui, tout en admettant qu'une sortie de l'UE est inéluctable, ne sont pas disposés à lui donner leur blanc-seing.