La Première ministre britannique Theresa May a prévenu que son plan pour le Brexit était la seule alternative à l'absence d'accord de divorce avec l'UE, dans un extrait d'interview à la BBC diffusé lundi. Le "plan de Chequers" proposé par Theresa May prévoit le maintien d'une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit, prévu le 29 mars, notamment la création d'une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles, tout en mettant fin à la liberté de circulation des citoyens européens et au contrôle de la Cour de justice de l'UE.
Les dirigeants de l'UE sceptiques. Avec ces propositions, la cheffe du gouvernement a provoqué la fureur des partisans d'un Brexit "pur et dur" au sein de son Parti conservateur mais aussi le scepticisme des dirigeants de l'UE, qui ont mis en doute la viabilité du plan. "Je pense que nous aurons un bon accord, nous le ramènerons des négociations avec l'UE et le soumettrons au Parlement", a déclaré Theresa May dans une interview télévisée qui sera diffusée en intégralité lundi soir. "Je pense que l'alternative sera l'absence d'accord", aux effets imprévisibles.
"Je ne veux pas que les industriels aient le sentiment de devoir opérer en vertu de toutes sortes de règles différentes, parce que cela leur complique la vie et signifie potentiellement le départ d'entreprises de ce pays", a-t-elle ajouté. Selon la cheffe du gouvernement, son plan est le seul qui réponde à la volonté d'une majorité de Britanniques de quitter l'UE tout en évitant l'instauration d'une frontière dure entre la province britannique d'Irlande du Nord et l'Irlande, membre de l'UE.
Un accord nécessaire pour le FMI. Un Brexit sans accord "entraînerait des coûts importants" pour l'économie britannique et il est donc "crucial" que Londres s'entende avec Bruxelles sur leur future relation, a estimé lundi le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport annuel sur le Royaume-Uni.