Après trois ans de captivité, quatre Français enlevés par le groupe Aqmi (Al-Qaida au Maghreb Islamique) sur le site minier d'Areva à Arlit, au Niger, avaient été libérés en octobre 2013. Parmi eux : Thierry Dol, qui s'est confié au Journal du Dimanche. Le Martiniquais a raconté sa lente et difficile reconstruction, alors qu'il continue de se battre pour obtenir réparation auprès de la justice française.
"On nous fait passer pour des quémandeurs." Thierry Dol a déposé deux plaintes en janvier dernier. La première vise les employeurs des otages, Areva et la filiale africaine de Vinci, pour "abstention d'empêcher un crime ou un délit", la seconde contre l'État pour "non-assistance à personne en danger".
L'indemnisation de l'ex-otage par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI) n'a ainsi toujours pas été réglée, trois ans après les faits. "Il n'y a pas de prix à la souffrance mais il y a un cadre. On nous fait passer pour des quémandeurs alors qu'il suffit d'appliquer le droit et qu'on puisse enfin tourner la page", s'est-il désolé dans les colonnes du JDD.
Une lente et difficile reconstruction. L'ex-otage a également confié sa difficile reconstruction. "Ça me fait mal de dire ça trois ans plus tard mais non, la consolidation n’est pas au rendez-vous", avoue Thierry Dol. Il raconte également avoir été pris "dans un processus suicidaire" après les attentats du 13 novembre 2015, "comme s'(il) culpabilisai(t) de (s') en être sorti."
Il a cependant récemment "franchi un cap", écrit le JDD. Le 11 décembre dernier, il a assisté au match PSG-Nice, "malgré la foule et les mesures de sécurité", et y a "pris du plaisir". La première étape d'un long chemin.