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avec AFP
Après la destruction d'un satellite en orbite par la Russie lundi, la ministre des Armées Florence Parly a dénoncé sur Twitter les "saccageurs de l'espace", qui ont "une responsabilité accablante" dans la pollution et la mise en danger des astronautes de la Station spatiale internationale (ISS).

La ministre française des Armées Florence Parly a dénoncé mardi sur Twitter les "saccageurs de l'espace" après le la destruction d'un satellite en orbite par l'armée russe. "L'Espace est un bien commun (...). Les saccageurs de l'Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger", a réagi la ministre sur le réseau social.

Les risques d'une militarisation de l'espace en lumière

La Russie a admis mardi avoir pulvérisé un de ses satellites en orbite au cours d'un tir d'essai, tout en jugeant "hypocrites" les déclarations de Washington qui l'accuse d'avoir mis en danger l'équipage de la Station spatiale internationale (ISS). Moscou a fait feu lundi de la Terre sur un vieux satellite soviétique à l'occasion d'un test qui, selon les Etats-Unis, a généré un "nuage" de débris potentiellement dangereux pour la station orbitale et une foule de satellites. Les sept personnes à bord de l'ISS ont dû provisoirement se réfugier dans leurs vaisseaux amarrés à la station pour permettre si nécessaire leur évacuation. L'incident a donc mis en lumière les risques d'une militarisation du cosmos.

Après une journée de silence, le ministère russe de la Défense a finalement reconnu mardi avoir procédé "avec succès" à ce tir contre un engin spatial de type Tselina-D, inactif et en orbite depuis 1982, sans préciser quelle arme avait été employée. Le ministre Sergueï Choïgou a même jugé que ce test avait été "un bijou". Mais le ministère a dénoncé les accusations "hypocrites" de Washington quant au danger que représenteraient les débris. "Les Etats-Unis savent pertinemment que ces fragments (...) ne présenteront aucune menace", a-t-il soutenu dans un communiqué.

La veille, le patron de la Nasa, Bill Nelson, s'est pourtant dit "scandalisé" par une action "déstabilisatrice" faisant également peser des risques sur la station chinoise. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a quant à lui affirmé que ce champ de débris créé par le tir d'un missile russe allait menacer les activités spatiales "pour des décennies". Il a aussi promis que son pays allait "travailler" avec ses alliés pour répondre à "cet acte irresponsable".