Tir nord-coréen : États-Unis et Corée du Sud mènent un exercice militaire

La Corée du Sud et les États-Unis ont fait eux aussi des essais de tirs pouvant atteindre la Corée du Nord (image du tir nord-coréen vu depuis la Corée du Sud) © JUNG YEON-JE / AFP
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avec AFP , modifié à

"Nous menons un exercice en tirant des munitions réelles en réaction au lancement de missile par la Corée du Nord", a détaillé un responsable américain de la Défense.

Les États-Unis et la Corée du Sud mènent un exercice militaire en utilisant des missiles sol-sol quelques heures après le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental (ICBM), a indiqué vendredi soir l'armée de terre américaine.

Une réponse au tir nord-coréen. L'exercice commun s'est déroulé tôt samedi matin heure de Séoul, peu après l'annonce par le Pentagone que les chefs militaires américains et sud-coréen avaient discuté d'"options de réaction militaire" à la suite du second tir par Pyongyang d'un ICBM, qui pourrait être en mesure d'atteindre le sol continental des États-Unis.

L'armée de terre américaine a indiqué vendredi soir dans un communiqué que l'exercice avait été mené à partir de systèmes de missiles tactiques (ATACMS) sol-sol américain et des missiles balistiques sud-coréens Hyunmoo II. Un responsable de la Défense avait indiqué, sous couvert d'anonymat, quelques minutes avant ce communiqué : "Nous menons un exercice en tirant des munitions réelles en réaction au lancement de missile par la Corée du Nord".

Des missiles américains rapidement déployables. Selon l'armée de terre, "les ATACMS peuvent être rapidement déployés et engagés, et fournissent des capacités de précision de frappes en profondeur, permettant à l'alliance République de Corée/États-Unis d'engager tout un éventail de cibles rapidement dans toutes les conditions climatiques". 

Des "options militaires" évoquées pour la première fois. Juste après le tir de vendredi, le général Joe Dunford, chef d'état-major inter-armées, et l'amiral Harry Harris, chef du commandement Pacifique de la marine américaine, s'étaient entretenus avec le chef d'état-major inter-armées sud-coréen, le général Lee Sun Jin. Un appel au cours duquel les trois responsables avaient évoqué des "options de réaction militaire".

Le Pentagone prépare depuis longtemps l'éventualité d'un conflit avec la Corée du Nord, mais le langage tranchant de ce communiqué marque une évolution par rapport aux précédentes réactions publiques ayant suivi des essais de missiles. Auparavant, il s'agissait de critiquer les tirs mais sans mentionner d'options militaires de représailles. C'est la première fois que le général Dunford, à son poste de plus haut gradé des États-Unis depuis deux ans, évoque des options militaires dans un communiqué même s'il a déjà abordé le sujet dans des conversations publiques.

Des tirs qui vont "isoler davantage" la Corée du Nord. Quant au président américain Donald Trump, il a prévenu vendredi que les essais nord-coréens de missiles balistiques intercontinentaux constituaient une action "imprudente et dangereuse" qui allait "isoler davantage" la Corée du Nord. 

"Les États-Unis condamnent ce test et rejettent les affirmations du régime selon lesquelles ces essais - et ces armes - assurent la sécurité de la Corée du Nord . En réalité, ils produisent l'effet inverse", a indiqué Donald Trump dans un communiqué, quelques heures après le second tir d'un ICBM. "En menaçant le monde, ces armes et ces essais isolent davantage la Corée du Nord, affaiblissent son économie et appauvrissent sa population".