Pékin a condamné samedi le second tir en un mois par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental, tout en appelant "les parties concernées" à la retenue - peu après un exercice militaire conjoint mené en réaction par Washington et Séoul.
Des violations des résolutions de l'ONU. "La Chine s'oppose aux violations par la Corée du Nord des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et (à ses actions) contraires aux aspirations générales de la communauté internationale", a indiqué Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Après ce nouveau tir de missile balistique qui a fini sa course vendredi en mer du Japon, le leader nord-coréen Kim Jong-Un a proclamé que désormais "tout le territoire américain est à la portée" de l'arsenal du régime stalinien.
"Préserver la paix et la stabilité". Pékin "enjoint la Corée du Nord à respecter les résolutions (de l'ONU) et à cesser de commettre des actions susceptibles d'aggraver la situation", a poursuivi Geng Shuang dans un bref communiqué publié sur le site du ministère. Mais "en même temps, (la Chine) espère que les parties concernées feront preuve de prudence, éviteront d'aggraver les tensions et agiront de concert pour préserver paix et stabilité dans la péninsule", a insisté le porte-parole.
Un contexte international tendu. Washington, Tokyo, Séoul, l'Union européenne et Paris ont immédiatement condamné le tir nord-coréen, le président américain Donald Trump affirmant de surcroît que "les Etats-Unis prendront les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de (leur) territoire" et "pour protéger" leurs alliés dans la région. En réaction, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont mené samedi un exercice militaire conjoint impliquant des missiles tactiques sol-sol américain et des missiles balistiques sud-coréens, selon l'armée de terre américaine. Le Pentagone a indiqué que les chefs militaires américains et sud-coréens avaient discuté d'"options de réaction militaire".
La Chine, principal soutien économique et diplomatique de Pyongyang, s'oppose à toute intervention militaire et plaide pour une résolution par le dialogue, renvoyant volontiers dos à dos la Corée du Nord et les Etats-Unis.