La Chine discute avec d'autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'une "réaction" après le tir par la Corée du Nord d'un missile au-dessus du Japon, a indiqué mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères. Wang Yi s'exprimait depuis Pékin, quelques heures après que le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné "fermement" et de manière unanime le lancement réalisé lundi par Pyongyang.
La Chine aura "la réaction qui s'impose". La Chine, principal soutien diplomatique de la Corée du Nord, est "en train de discuter avec les autres membres du Conseil de sécurité des derniers développements de la situation", a déclaré le ministre, lors d'une conférence de presse initialement dédiée à un futur sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). "Sur la base du consensus auquel nous parviendrons entre membres (du Conseil de sécurité de l'ONU), nous aurons la réaction qui s'impose face à ce tir de missile nord-coréen", a indiqué Wang Yi. Le ministre des Affaires étrangères n'a cependant pas précisé si de nouvelles sanctions contre Pyongyang étaient à l'ordre du jour.
La Chine est le principal soutien diplomatique et le premier partenaire commercial de la Corée du Nord. Mais Pékin "n'approuve pas, bien sûr" le tir nord-coréen, "qui a violé les résolutions du Conseil de sécurité et porté atteinte au traité de non-prolifération des armes nucléaires", a souligné Wang Yi. "Il y a un autre aspect important - et c'est un consensus parmi les 15 membres du Conseil de sécurité -, c'est que nous devons persévérer dans la recherche d'une solution diplomatique et pacifique au problème nucléaire dans la péninsule", a-t-il dit.
Discuter avant de punir. Il a ainsi réitéré son appel à la reprise des "pourparlers à six" (entre les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon), interrompus depuis 2009, et appelé toutes les parties "à s'abstenir de toute mesure contribuant à l'escalade des tensions". Pyongyang justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des États-Unis. Le tir de lundi est ainsi survenu au moment de manœuvres annuelles menées par Séoul et Washington dans la péninsule, considérées par le Nord comme une provocation.