Ce tir balistique est avant tout une provocation à l'attention de Donald Trump, mais aussi une manière de célébrer l'anniversaire de la fin de la Guerre de Corée, selon un spécialiste.
C'est une nouvelle provocation de la Corée du Nord. Vendredi, Pyongyang a testé, avec succès, un missile balistique intercontinental. Quarante-cinq minutes de vol selon le gouvernement japonais et plus de 1.000 kilomètres parcourus avant de retomber en pleine mer du Japon.
Une montée de tensions. "Tout le territoire des États-Unis est désormais à notre portée", a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Un tir qui a provoqué une réaction immédiate des États-Unis et de la Corée du Sud. Les deux pays ont mené tôt samedi matin un exercice conjoint de riposte. Séoul a même annoncé le déploiement d'un bouclier anti-missiles. Une nouvelle escalade dans la zone, mais pour Pascal Dayèze chargé de mission au CNRS, si l'événement est grave, il l'est moins que ce que redoutaient les spécialistes.
Une provocation moins grave qu'attendue. "C'est un tir de missile et pas un essai atomique", rappelle le spécialiste au micro d'Europe 1 samedi. "Finalement, c'est beaucoup moins grave qu'on le pensait, car on avait très peur que le régime fasse un nouveau test atomique, ce qui aurait pu dégénérer. C'était une possibilité et donc, en définitive, ce tir est une provocation mais moins grave que ce qu'on attendait."
S'opposer à Donald Trump. Selon Pascal Dayèze, il s'agit avant tout de "montrer les muscles" vis-à-vis des États-Unis. "C'est une manifestation de puissance internationale puisque Donald Trump a menacé la Corée du Nord. Celle-ci ne cesse pas de le provoquer pour bien montrer qu'elle se moque de ses menaces et qu'elle continue à tirer des missiles si elle le souhaite."
Célébrer une victoire nationale. Il s'agit également de fêter un événement national, car la date de ce tir n'a pas été choisie au hasard. "C'est aussi une démonstration nationale car c'est un anniversaire, celui de la fin de la Guerre de Corée et du traité signé à Panmunjeom le 27 juillet 1953 et considéré au Nord comme une grande victoire. Alors qu'en fait ce n'est qu'un statu quo. C'est une manifestation a double portée, externe et interne, pour consolider le régime."