"Les attaques aériennes ne sont pas suffisantes". Invité sur Europe 1 mardi matin, Tony Blair s'est prononcé pour la création d'une "force internationale d'intervention au sol" pour combattre Daech au Moyen-Orient, notamment en Syrie. Selon lui, il faut déployer des soldats occidentaux "quand c'est nécessaire", "comme le font les Etats-Unis". Pour l'instant, la France, elle, se limite à des frappes aériennes.
Une "guerre longue". "Si on veut éliminer l'Etat islamique, il faut trouver les moyens", a justifié l'ancien Premier ministre britannique. "On ne peut pas accepter une situation où ces groupes djihadistes peuvent opérer sur les territoires", comme ils le font en Syrie, "mais aussi en Libye". Longtemps opposée à une intervention en Syrie, la Grande-Bretagne a finalement tourné casaque après les attentats de Paris. L'actuel Premier ministre britannique, David Cameron, avait obtenu le feu vert de son Parlement, avant de mener les premières frappes aériennes au mois de décembre. "Ce sera une guerre longue, c'est absolument certain", a prédit Tony Blair.
Intervenir en Syrie pour régler la crise des réfugiés. Longue mais nécessaire, notamment pour mettre un terme à la crise des migrants. "Si on n'a pas de solution à la crise en Syrie, on ne peut pas avoir de solution à la crise des réfugiés", a souligné Tony Blair. Concernant un éventuel accord de la Grande-Bretagne avec la France pour trouver une solution à Calais, où la situation s'est envenimée ces derniers jours, l'ancien chef du gouvernement britannique a estimé que cela ne pouvait être une solution viable. "On ne peut pas s'en contenter. Il faut avoir un plan stratégique de l'Europe pour régler cette question."
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Brexit, Europe et menace terroriste : Tony...par Europe1fr