La famille d'un médecin syrien mort à 37 ans dans une prison du régime de Bachar al-Assad en 2014 a porté plainte à Paris pour qu'une enquête soit ouverte pour torture et assassinat, a-t-on appris auprès de son avocat dimanche, confirmant une information du Journal du Dimanche.
Engagé pour l'accès aux soins des blessés. La plainte avec constitution de partie civile a été déposée par son frère, installé de longue date en France et qui a la double nationalité franco-syrienne. Elle expose qu'Hicham Abdul Rahman, qui s'était engagé pour l'accès aux soins des blessés lors des premières manifestations contre le régime en 2011, a été arrêté en avril 2012, détenu dans les centres des services secrets des forces aériennes puis à la prison de Sednaya, où sa famille avait pu le voir très brièvement en mai 2014.
"Ils ont fait signer à la famille un certificat de décès pour crise cardiaque". "Il était tellement méconnaissable qu'ils ne l'ont pas reconnu immédiatement", raconte à l'AFP Me Joseph Breham. "En décembre (2014), les services de sécurité ont fait signer à la famille un certificat de décès pour crise cardiaque, comme c'est le cas systématiquement", ajoute l'avocat. Selon la plainte, la justice française est compétente au motif que le frère franco-syrien du médecin est une victime directe de la disparition, des tortures et de la mort d'Hicham Abdul Rahman.
Depuis le début du conflit, né d'un soulèvement populaire en 2011, le régime de Bachar al-Assad a été accusé à de nombreuses reprises de massacres, d'usage d'armes chimiques et de torture.