Un tremblement de terre de magnitude 5, qualifié de "fort" par l'Observatoire géodynamique d'Athènes, a secoué vendredi matin les villes de Karditsa et Trikala, dans le nord de la Grèce, sans faire de victime, selon les premières informations de la police locale.
Des habitants effrayés. "Un fort séisme de 5 a eu lieu à 10h12 (7h12 GMT) à une distance de 233 km au nord-ouest d'Athènes, son épicentre a été localisé à 34 km au sud de Trikala", a indiqué l'Observatoire. Le séisme a été fortement ressenti dans les deux villes, dont des habitants sont sortis effrayés dans la rue, a rapporté l'Agence de presse grecque Ana, (semi-officielle).
Peut-être des dégâts sur de vieilles maisons. "Ni victime, ni dégâts majeurs n'ont été signalés pour le moment" a indiqué un responsable de la police de Trikala. Le sismologue Efthymis Lekkas a noté que "la région n'était pas particulièrement sismique" comme d'autres régions du pays. Il n'a pas toutefois exclu "certains dégâts dans de vieilles maisons des villages avoisinants ou des éboulements". "La situation est sous contrôle et nous sommes en train de suivre l'évolution du phénomène", a-t-il ajouté sur le site d'information Kathimerini.
Onze séismes meurtriers au 20ème siècle. La Grèce se trouve sur des lignes de faille importantes et est régulièrement frappée par des tremblements de terre, mais rarement avec des victimes. En juillet 2017, cependant, un séisme de magnitude 6,7 a tué deux personnes sur l'île touristique de Kos en mer Egée, faisant d'importants dégâts. Et en septembre 1986, un séisme de 6,2 à Kalamata en Péloponnèse avait fait 20 morts, de nombreuses maisons s'étaient écroulées. Pays ayant la plus forte activité sismique en Europe, la Grèce a connu onze séismes meurtriers au cours du dernier siècle, le plus grave ayant coûté la vie à 476 personnes sur les îles ioniennes de Zante et de Céphalonie en août 1953.