Trois jours après le séisme dévastateur qui a tué 480 personnes en Équateur, 1.700 autres étaient encore portées disparues mardi, suscitant la colère des rescapés face à la lenteur des secours, malgré la mobilisation internationale.
Les habitants en colère. Sur la côte Pacifique, frappée samedi soir par la pire secousse - de magnitude 7,8 - qu'ait connu le pays en près de 40 ans, des centaines de pompiers, policiers, militaires et secouristes accompagnés de chiens continuaient inlassablement de sonder les décombres. Des équipes sont venues du Venezuela, de Colombie, du Mexique, du Chili ou encore d'Espagne pour participer aux recherches. Mais à Manta, l'une des villes les plus touchées, les sinistrés se désespéraient tandis que le soleil accentuait l'odeur de corps en décomposition. "Les secours ont été très longs à venir. Des vies ont été perdues ! Nous, les proches, sommes ici depuis samedi soir", se révoltait Pedro Merro, dont la cousine a disparu dans l'effondrement du marché municipal.
Les bonnes nouvelles se font rares. Si une centaine de cadavres ont été sortis des gravats dans cette station balnéaire de 253.000 habitants, quelques bonnes nouvelles venaient aussi agrémenter le travail des secouristes : mardi au lever du jour, une femme a été retrouvée en vie sous les ruines d'un centre commercial. Dans le pays, "jusqu'à présent, il y 480 personnes mortes et quelque 2.560 qui sont blessées", a annoncé le vice-ministre de l'Intérieur Diego Fuentes. "On a 2.000 personnes qui sont recherchées, mais 300 ont été retrouvées", a-t-il ajouté. Plus de 800 immeubles se sont effondrés et de nombreuses personnes restent coincées sous les décombres. Près de 3.000 rescapés ont été accueillis dans des logements d'urgence