Donald Trump a annoncé jeudi le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. "Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l'Amérique et de ses citoyens, les États-Unis se retireront de l'accord de Paris sur le climat", a déclaré le président américain. Cet accord visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale faisait partie de l'héritage de Barack Obama, et Donald Trump avait promis d'en sortir pendant la campagne électorale au nom de la défense des emplois américains. "L'accord de Paris désavantage les États-Unis au profit d'autres pays", a-t-il justifié en se disant par ailleurs "prêt" à négocier un nouvel accord climat. "En tant que président, je ne peux me permettre aucune autre priorité que le bien-être de mes citoyens", a-t-il insisté.
L'accord "pas assez dur avec la Chine et l'Inde". "L'accord de Paris se fait au détriment des États-Unis. Il pourrait coûter 2,5 millions d'emplois d'ici 2075", a précisé jeudi Donald Trump. Selon lui, l'accord se fait au bénéfice d'autres pays : la Chine et l'Inde. "J'ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris", a-t-il ajouté. "Il est temps de mettre Youngstown Ohio, Detroit, le Michigan et Pittsburgh Pennsylvanie, qui compte parmi les meilleurs endroits de ce pays devant Paris, France", a-t-il martelé en citant les régions industrielles américaines en déshérence qui l'ont porté à la présidence.
La scène internationale s'était mobilisée. Donald Trump avait hésité pendant de longues semaines à prendre cette décision. De nombreuses voix sur la scène internationale (Chine et Union européenne en tête), dans le monde des affaires et au sein même de son administration, l'avaient appelé à revoir sa position, rappelant ces derniers jours l'urgence d'agir face au réchauffement en cours.
Une onde de choc. Les États-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine. La portée de cette décision va aller bien au-delà de la question climatique. Elle donne une indication sur la place que les États-Unis version Donald Trump entendent occuper sur la scène internationale dans les années à venir. Pour Mitt Romney, candidat républicain à la Maison-Blanche en 2012 et défavorable à la sortie de l'accord, c'est "la place de l'Amérique comme leader mondial" qui est aussi ici en jeu.