La tension s'est accentuée mercredi entre Caracas et Washington, Donald Trump demandant la libération "immédiate" d'un célèbre opposant au président vénézuélien Nicolas Maduro, qui avait peu avant mis les Etats-Unis en garde contre toute agression.
Une rencontre avec l'épouse de l'opposant. Le président américain a une nouvelle fois choisi Twitter pour lancer un message depuis la Maison-Blanche et réclamer la libération de Leopoldo Lopez, figure de l'aile dure de l'opposition au gouvernement vénézuélien, emprisonné depuis trois ans. "Le Venezuela devrait autoriser Leopoldo Lopez, un prisonnier politique et époux de @liliantintori (que je viens de rencontrer avec @marcorubio) à sortir de prison immédiatement", a écrit Donald Trump sur le réseau social. Il a accompagné son message d'une photo le montrant, le pouce levé, au côté de Lilian Tintori, en compagnie du vice-président Mike Pence et du sénateur républicain Marco Rubio.
Venezuela should allow Leopoldo Lopez, a political prisoner & husband of @liliantintori (just met w/ @marcorubio) out of prison immediately. pic.twitter.com/bt8Xhdo7al
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 février 2017
Le Venezuela, une "dictature". Retweetant le président américain, Lilian Tintori a écrit : "Continuons avec plus de force à conquérir notre liberté !" "Je leur ai parlé de la crise humanitaire que nous vivons au Venezuela et de nos prisonniers politiques", a-t-elle ajouté dans un autre message, dénonçant "une dictature". Fondateur du parti d'opposition Volonté populaire, Leopoldo Lopez a été condamné à 14 ans de prison pour incitation à la violence lors de manifestations contre le gouvernement vénézuélien qui avaient fait 43 morts en 2014.
Des tensions entre les deux pays. L'intervention du président américain est survenue après plusieurs jours déjà tendus entre Caracas et Washington. Peu avant son tweet, Nicolas Maduro avait ainsi averti mercredi son homologue américain qu'il répondrait avec fermeté à toute agression contre son gouvernement. Ces déclarations faisaient suite aux sanctions infligées lundi à son vice-président, Tareck El Aissami, pour trafic de drogue. Cet homme de 42 ans est considéré comme le probable successeur de Nicolas Maduro et représente l'aile dure du parti socialiste au pouvoir. "S'ils (les Etats-Unis) nous agressent, nous n'allons pas nous taire ; Le Venezuela va répondre avec fermeté. (…) Celui qui nous cherchera recevra une réponse adaptée", a déclaré Nicolas Maduro, sans plus de précision, lors d'un événement en public. Le chef de l'Etat a aussitôt ajouté qu'il ne voulait pas de "problème avec M. Donald Trump", tout en estimant que "l'impérialisme était en train de nous menacer", en référence aux sanctions américaines visant son vice-président.