«Trump est le seul qui puisse arranger cela» : l'envolée des prix, le handicap des démocrates

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Caroline Baudry (envoyée spéciale aux États-Unis), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : ANGELA WEISS / AFP

Alors que l'élection présidentielle américaine opposant Donald Trump à Kamala Harris s'annonce plus serrée que jamais, l'inflation pourrait jouer en faveur du candidat républicain. Les Américains pointent en effet du doigt l'augmentation des prix en supermarché, comme dans l'État de Géorgie, l'un des sept "swing states" du scrutin.

"Trump, prix bas, Kamala, prix élevé" : le slogan du candidat républicain à l'élection présidentielle américaine résume la pensée d'Ina, 78 ans, qui sort d'un supermarché de Macon en Géorgie, un des sept États-clés (ou "swing states") qui peut faire basculer le scrutin. "J'ai acheté du steak haché aujourd'hui. Avant, c'était entre 3 et 5 dollars la livre, maintenant, c'est 8 dollars. Tout s'est envolé ! C'est affreux", souffle-t-elle au micro d'Europe 1, ajoutant que "Trump, absolument, c'est le seul qui puisse arranger cela."

À trois jours de l'"election day", qui s'annonce historiquement serré entre Donald Trump et Kamala Harris , la flambée des prix amorcée post-Covid (2021) au début du mandat de Joe Biden joue un rôle majeur dans la campagne présidentielle, et elle s'impose comme un handicap pour les démocrates.

"Je préfère simplement rester à l'écart de tout ça"

Derrière Ina, Jemarcus vérifie son ticket de caisse et abonde. "109 dollars pour ces courses. Avant le Covid, cela aurait coûté 85 dollars", affirme cet homme de 30 ans, qui doit maintenant "faire un choix" : "Est-ce que je mets de l'essence dans ma voiture pour aller au travail ? Est-ce que je fais cette dépense maintenant ou plus tard ?"

 

Il n'y aura cependant pas ce choix pour cet employé en grande surface. "En fait, je préfère ne pas voter cette année", concède-t-il. "J'ai voté aux dernières élections pour Joe Biden, mais les choses ne vont pas mieux. Alors, je préfère simplement rester à l'écart de tout ça", confie cet employé. "L'Amérique doit aider son peuple", conclut ce nouvel abstentionniste, résigné.