Le président américain Donald Trump a promis jeudi à la Corée du Nord une réponse "sévère" après son tir d'un missile balistique intercontinental, alors que se multiplient les appels à de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
Des mesures "fort sévères". La Chine a toutefois aussitôt appelé à éviter "les discours et actes" susceptibles d'aggraver les tensions dans la péninsule coréenne, et la Russie a bloqué un projet américain de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à prendre des "mesures significatives" contre Pyongyang. "J'appelle toutes les nations à affronter cette menace globale et à montrer publiquement à la Corée du Nord qu'il y a des conséquences à son très, très mauvais comportement", a déclaré Donald Trump au cours d'une visite à Varsovie. Washington pense à des mesures "fort sévères", a ajouté le président américain.
Une "provocation" nord-coréenne. Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a dénoncé quelques heures plus tard une "provocation" nord-coréenne, tout en insistant sur le fait que les Etats-Unis cherchaient une solution diplomatique. Mais il a prévenu que toute initiative de Pyongyang visant à déclencher un conflit aurait de "graves conséquences". Mercredi, les Etats-Unis, soutenus par la France, ont dit à l'ONU vouloir proposer de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Une initiative soutenue jeudi par l'Union européenne et le Japon, qui ont souhaité l'adoption rapide d'une résolution, selon le président du Conseil européen Donald Tusk qui recevait le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
La Chine accusée. "Les Etats-Unis sont prêts à utiliser toute la panoplie de leurs moyens", y compris militaires, pour se défendre, a affirmé l'ambassadrice américaine Nikki Haley devant l'ONU, expliquant avoir évoqué avec Donald Trump des sanctions contre les pays qui continuent à commercer avec la Corée du Nord. Sur Twitter, Donald Trump a accusé mercredi la Chine de saper les efforts américains en renforçant ses échanges commerciaux avec Pyongyang.