Donald Trump a jugé mardi "scandaleux" que les questions que souhaite lui poser le procureur spécial chargé de l'enquête sur une éventuelle collusion entre son équipe de campagne et la Russie aient été "'divulguées'" par le New York Times.
"Vous avez un crime inventé, bidon, la Collusion, qui n'a jamais existé et une enquête qui a commencé avec une fuite illégale d'informations confidentielles. Sympa !", a critiqué le président américain dans un tweet matinal.
The White House is running very smoothly despite phony Witch Hunts etc. There is great Energy and unending Stamina, both necessary to get things done. We are accomplishing the unthinkable and setting positive records while doing so! Fake News is going “bonkers!”
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 30 avril 2018
"Chasse aux sorcières". Lundi soir, le New York Times a publié les dizaines de questions que Robert Mueller, procureur spécial, souhaiterait poser à Donald Trump. La teneur des questions transmises à la Maison Blanche semble indiquer que l'équipe de Robert Mueller s'intéresse à une potentielle entrave à la justice de la part du dirigeant américain. "Il semblerait très difficile d'entraver la justice pour un crime qui n'a jamais eu lieu ! Chasse aux sorcières !", a tonné le président américain dans un second tweet.
So disgraceful that the questions concerning the Russian Witch Hunt were “leaked” to the media. No questions on Collusion. Oh, I see...you have a made up, phony crime, Collusion, that never existed, and an investigation begun with illegally leaked classified information. Nice!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 mai 2018
Une réunion en 2016 avec une avocate russe. Les questions, révélées lundi soir, peuvent être divisées en plusieurs volets: sur Michael Flynn, l'ancien conseiller à la sécurité nationale, sur le renvoi de James Comey, alors directeur de la police fédérale américaine (FBI), sur Jeff Sessions, le ministre de la justice qui s'était récusé de l'enquête russe, ou encore sur des événements interrogeant sur une potentielle collusion entre son équipe de campagne et Moscou. "Quand avez-vous pris connaissance de la réunion à la Trump Tower ?", en juin 2016 entre les membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et une avocate russe, interroge par exemple l'une d'elles. "Après les démissions, quels efforts ont été déployés pour contacter Michael Flynn à propos d'une recherche d'immunité ou d'une amnistie possible", sollicite une autre.
L'ex-maire de New York, Rudy Giuliani, nouvel avocat de Trump. Selon l'ex chef du FBI, James Comey, le président américain lui a demandé d'abandonner une enquête sur son ancien conseiller à la sécurité nationale, forcé à la démission. Mais ces questions n'indiquent pas que Donald Trump est considéré comme suspect dans cette enquête du procureur spécial. Selon les avocats du président, Robert Mueller a envisagé depuis plusieurs mois d'interroger Donald Trump dans le cadre de ses investigations sur les interférences russes sur la campagne américaine de 2016. Il y a deux semaines, le locataire de la Maison-Blanche a recruté un nouvel avocat, l'ex-maire de New York Rudy Giuliani.
"Je fais ça parce que j'espère que nous pouvons négocier un règlement qui soit bon pour le pays et parce que j'ai beaucoup de respect pour le président et pour Robert Mueller", avait indiqué Rudy Giuliani au Washington Post, au moment de sa nomination.