"Tu as changé le monde George" : le leader américain des droits civiques Al Sharpton a prononcé jeudi lors d'une cérémonie en hommage à George Floyd un émouvant éloge funèbre. Il avait des accents politiques empreints de tristesse, mais également d'espoir pour un monde meilleur, avec la promesse de "continuer le combat".
Famille, responsables religieux ou politiques et célébrités étaient rassemblés à l'université chrétienne North Central de Minneapolis pour honorer la mémoire de cet Afro-Américain, dont la mort à 46 ans sous le genou d'un policier blanc le 25 mai a déclenché une profonde vague de colère à travers les Etats-Unis.
As George Floyd’s golden casket gets wheeled out of the memorial service, the crowd chants, “No justice, no peace! Prosecute the police!” The casket in many ways representing the very essence of what’s being chanted. #GeorgeFloydpic.twitter.com/EysMZHbzAI
— Omar Jimenez (@OmarJimenez) June 4, 2020
Le maire de Minneapolis en pleurs
La cérémonie, en présence de personnalités noires comme le rappeur T.I. ou le comique Kevin Hart, a commencé par une émouvante interprétation de Amazing Grace après que le maire, blanc, de Minneapolis s'est agenouillé en pleurs devant le cercueil.
Autres images fortes, celles du maire de Minneapolis, en pleurs devant le cercueil de George Floyd. Un genou à terre. pic.twitter.com/1afsFq00Tn
— Elisabeth Guédel (@EGuedel) June 4, 2020
Elle a notamment été marquée par une période de silence de 8 minutes et 46 secondes, le temps pendant lequel le policier Derek Chauvin est resté agenouillé sur le cou de George Floyd malgré ses supplications. Prenant la parole, le frère du défunt, Philonise Floyd, a dénoncé sous les applaudissements "la pandémie de racisme et de discrimination" qui l'a emporté.
"Dysfonctionnement commun du système judiciaire"
Le révérend Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits civiques, a prononcé un éloge funèbre très politique. "George Floyd ne devrait pas être parmi les morts. Il n'est pas mort d'un problème de santé commun. Il est mort d'un dysfonctionnement commun du système judiciaire américain", a-t-il déclaré, voyant dans le genou qui a écrasé le cou de George Floyd le symbole de l'oppression des Afro-Américains aux Etats-Unis depuis l'époque de l'esclavage.