La justice belge a assuré lundi prendre "très au sérieux" la dernière piste ayant émergé dans la tentaculaire enquête sur les tueries du Brabant dans les années 1980, avec le témoignage du frère d'un ancien gendarme qui lui aurait confié avant de mourir y avoir participé. Il s'agit d'une des plus grandes énigmes criminelles de l'histoire de la Belgique, qui a resurgi à la Une des médias ce week-end après la diffusion à la télévision du témoignage de cet individu.
Des confidences faites en 2015 sur le lit de mort d'un ancien gendarme. Entre 1982 et 1985, une série de braquages et de cambriolages de commerces commis par des hommes masqués, dans le centre du pays, avait fait au total 28 morts. L'affaire des "Tueurs du Brabant", qui s'est égarée sur des nombreuses fausses pistes, n'a jamais été résolue. Or, il y a quelques mois, le frère d'un ancien gendarme d'Alost, en Flandre, a rapporté aux enquêteurs, sur procès-verbal, les confidences faites en 2015 sur son lit de mort par ce dernier, a-t-on indiqué lundi de source judiciaire. L'ex-gendarme lui aurait révélé être "le géant" de la bande de tueurs, dont le portrait-robot avait défrayé la chronique.
De nouvelles auditions à venir. Joint par l'AFP, Ignacio de la Serna, procureur général à Mons, dans le sud de la Belgique, qui copilote l'enquête avec son homologue de Liège, a assuré que ces révélations étaient "prises très, très au sérieux". Le magistrat a toutefois refusé de préciser quand de nouvelles auditions seraient menées.