Trois personnes ont été tuées et au moins 42 autres blessées mardi dans l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un car de la police à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Les victimes sont majoritairement des policiers.
Un mouvement de panique. L'attaque a été attribuée par les médias turcs au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a repris la lutte armée contre les forces de sécurité turques l'été dernier après une trêve de deux ans. De nombreuses ambulances et des équipes de police ont été dépêchées sur les lieux après la puissante explosion entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, a indiqué l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Selon les chaînes d'information CNN-Türk et NTV, cinq civils parmi les blessés ont été interpellés par les forces de l'ordre, suspectés d'être responsables de l'attaque, qui a provoqué un mouvement de panique dans le centre-ville de Diyarbakir.
Des combats quotidiens. Le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l'été dernier qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984. Deux policiers ont été tués mardi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans la province de Van, également dans le sud-est de la Turquie. Cinq militaires ont par ailleurs été blessés dans la province voisine de Mardin par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi.