Turquie : Erdogan enjoint l'UE de se prononcer sur l'adhésion

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avec AFP , modifié à
les relations entre les deux parties se sont tendues après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet en Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a enjoint samedi l'Union européenne de se prononcer clairement pour ou contre l'adhésion de la Turquie, assurant que c'était "la fin du jeu", lors d'un discours devant le Parlement à Ankara. Selon lui, "il n'y a aucun obstacle pour que la Turquie devienne un pays membre si l'UE le souhaite, nous y sommes prêts". "C'est à eux de voir s'ils veulent continuer avec ou sans la Turquie", a-t-il dit.

"L'attitude de l'Europe est celle de quelqu'un qui ne veut pas honorer sa promesse". "Le fait qu'ils nous laissent devant la porte depuis 53 ans témoigne de leurs intentions à notre égard", a-t-il estimé, invitant les pays membres à préciser leurs intentions. Alors que le processus d'adhésion à l'UE a été initié au début des années 1960 et que des négociations ont été formellement entamées en 2005, "l'attitude de l'Europe est celle de quelqu'un qui ne veut pas honorer sa promesse faite à la Turquie", a dit le leader turc. Erdogan a par ailleurs fustigé "les déclarations de l'Union, notamment celles sur notre lutte contre le terrorisme, qui est une question de survie pour la Turquie", déplorant que l'UE "essaye d'en faire un critère dans le processus d'adhésion".

Un accord sur les migrants. "La Turquie a toujours tenu ses engagements à l'égard de l'Europe", a jugé Erdogan qui a par ailleurs rappelé que l'obligation de visa imposé aux citoyens turcs pour se rendre dans l'UE devait être levée en octobre, un "mois qui sera important" pour les relations du pays avec les Européens selon le leader turc. Pour arrêter le flot de migrants venus principalement de Syrie et qui se déversait sur les côtes européennes, l'UE et la Turquie ont signé en mars un accord dont la levée de l'obligation des visas pour les Turcs voyageant en Europe était une contrepartie.