Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé lundi sa frustration de n'avoir "pas encore" obtenu l'organisation des Jeux olympiques en Turquie, et affirmé que son pays avait la capacité d'accueillir n'importe quelle compétition internationale. "Certes, nous n'avons pas encore réussi à faire venir les Jeux olympiques dans notre pays", s'est agacé le président turc lors d'un discours à Istanbul, évoquant la candidature malheureuse de la mégalopole turque pour l'organisation des JO de 2020, attribués à Tokyo.
JO de 2020 : "Nous les méritions !". "Ils ne nous ont pas accordé les Jeux olympiques alors que nous les méritions !", a lancé Recep Tayyip Erdogan, affirmant que la Turquie avait "accompli des progrès importants pour les Jeux olympiques en termes de préparation sportive et d'infrastructures".
La défaite, en 2013, d'Istanbul face à Tokyo pour l'organisation des Jeux d'été de 2020 avait été vécue comme un traumatisme par la Turquie et une humiliation par le gouvernement turc, qui s'enorgueillit de ses gigantesques projets d'infrastructures. "Nous sommes littéralement prêts à accueillir des compétitions internationales grâce aux équipements sportifs modernes dans plusieurs de nos villes", a souligné Recep Tayyip Erdogan, sans toutefois dire si la Turquie présenterait sa candidature à l'organisation de futurs Jeux.
Candidature pour l'Euro-2024. Aucune ville turque n'a présenté sa candidature pour les éditions 2024 et 2028 des Jeux d'été, dont les hôtes pourraient être annoncés simultanément. Paris et Los Angeles sont les seuls candidats pour 2024. Ankara n'a toutefois pas abandonné son rêve d'organiser une compétition sportive majeure : la Fédération turque de football a ainsi présenté sa candidature à l'organisation de l'Euro-2024.
Un stade de 40.000 places en projet. Le président turc a dévoilé lundi un projet de construction d'un stade d'une capacité de 40.000 places à Ankara, où, a souligné le président turc, "nous n'avons pas de stade emblématique". Mais le principal défi des autorités turques sera de rassurer l'UEFA sur la situation sécuritaire du pays, ensanglanté par de nombreux attentats liés aux djihadistes ou à la rébellion kurde, et secoué par une tentative de coup d'État en juillet dernier.