Après la tentative de putsch avortée en Turquie, le pouvoir en place a procédé à des milliers d'arrestations. Des mesures vivement critiquées par l'Allemagne, mercredi après-midi. Le porte-parole d'Angela Merkel a ainsi estimé que les dernières mesures de reprise en main prises par le pouvoir turc suite à la tentative de putsch sont "contraires" à l'Etat de droit.
"Presque quotidiennement de nouvelles mesures sont prises, qui sont contraires à un mode d'action respectant l'Etat de droit et qui ne respectent pas la nécessité de la proportionnalité" de la réaction en pareille situation, a déclaré à la presse Steffen Seibert. "Il ne fait aucun doute que les mesures sont profondément préoccupantes", a-t-il ajouté.
Une reprise en main musclée. Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, de retour à Ankara pour la première fois depuis le putsch manqué, dirigeait mercredi à la mi-journée une réunion du Conseil de sécurité nationale qui devait déboucher sur une "décision importante". Cette réunion intervient alors que l'étendue de la reprise en main, qui a surtout frappé l'armée, la justice, l'enseignement et les médias s'est encore accrue mercredi matin. Le Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK) a ainsi interdit, jusqu'à nouvel ordre, toutes les missions à l'étranger pour les universitaires.