La police financière turque a lancé tôt jeudi une vaste opération à Istanbul, cœur économique du pays, et dans d'autres provinces contre des entreprises soupçonnées d'avoir financé Fethullah Gülen, accusé d'être l'instigateur du putsch avorté, ont rapporté les médias locaux.
Un millier de policiers. Les procureurs ont émis 187 mandats d'arrêt dans le cadre de cette opération, la deuxième depuis le début de la semaine, visant notamment des hommes d'affaires connus, a indiqué la chaîne d'information CNN-Türk. Un millier de policiers prennent part à ces raids, selon cette chaîne. Des équipes de la police ont effectué des descentes à une centaine d'adresses dans plusieurs quartiers d'Istanbul. Mardi, une opération similaire avait visé des entreprises réputées être proches du prédicateur musulman qui vit en exil volontaire aux Etats-Unis depuis 1999.
Purge de la fonction publique. Près de 100 personnes ont été placées en détention préventive. Mercredi soir, le Premier ministre turc Binali Yildirim a déclaré que dans le cadre de la purge massive lancée dans la fonction publique contre les sympathisants de Gülen, ennemi désigné du président Recep Tayyip Erdogan, 40.029 personnes avaient été placées en détention, dont 20.335 inculpées et incarcérées. Plus de 5.000 fonctionnaires ont été limogés et près de 80.000 autres suspendus, a-t-il dit, lors d'un entretien à la chaîne publique TRT.