La police turque a neutralisé jeudi soir une voiture bourrée d'explosifs stationnée près d'un bâtiment du gouvernement dans la province de Diyarbakir, dans le sud-est du pays, quatre jours après un attentat suicide meurtrier à Ankara revendiqué par un groupe rebelle kurde.
150 kg d'explosifs. Le véhicule a été repéré dans le district de Hani, à 80 km au nord de la grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie, a-t-on appris auprès des services de sécurité. Des démineurs ont immédiatement neutralisé la charge de 150 kg d'explosifs dissimulée dans la voiture, qui a ensuite été remorquée jusqu'au commissariat local pour y être passée au peigne fin par la police scientifique, ont ajouté les mêmes sources.
35 morts dans une attentat dimanche. Dimanche soir, une voiture piégée a foncé sur une arrêt de bus de la très fréquentée place Kizilay d'Ankara, faisant 35 morts et plus de 120 blessés. Cet attentat a été revendiqué jeudi par un groupe radical dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), en représailles aux opérations menées par l'armée contre la rébellion dans plusieurs villes du sud-est anatolien. Les TAK avaient mené une attaque similaire le 17 février contre un convoi de bus transportant des personnels militaires, faisant 29 morts, non loin de la place Kizilay.
Série d'attaques meurtrières. Depuis l'été dernier, la Turquie vit en état d'alerte permanente après une succession d'attaques meurtrières, liées à la reprise du conflit kurde où attribuées par le gouvernement islamo-conservateur à l'organisation Etat islamique (EI). L'Allemagne a fermé jeudi son ambassade à Ankara, son consulat général à Istanbul et ses écoles dans les deux villes en raison d'un risque d'attentat. Le consulat et les deux établissements scolaires étaient toujours fermés vendredi.