"Préserver la vitalité du projet européen". Ce fond servirait à financer la sécurisation des frontières et l'accueil des réfugiés. Animés par une volonté de "préserver la vitalité du projet européen", les deux ministres Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel, qui s'étaient vus samedi à Paris, ont proposé dans un courrier adressé ce mardi au président François Hollande et à la chancelière Angela Merkel la création d'un fonds, à hauteur de 10 milliards d'euros "pour financer la sécurité et le contrôle des frontières, et l'accueil des réfugiés".
Arrivées massives en Allemagne. Évoquant cette initiative lors d'un discours, Sigmar Gabriel a également mentionné comme destination de cet argent des aides financières aux pays qui accueillent beaucoup de réfugiés avant leur départ pour l'Europe, comme le Liban, la Jordanie et la Turquie. L'Allemagne fait face à des arrivées massives de candidats à l'asile et milite pour un contrôle renforcé aux frontières extérieures de l'UE. La France vient pour sa part d'être touchée par des attaques meurtrières perpétrées par le groupe jihadiste Etat islamique et des soupçons semblent indiquer que certains suspects ont pu emprunter la route des migrants traversant les Balkans vers l'Europe occidentale.
Un fond "ouvert". "Le risque que nous voyons poindre c'est que nos peuples, nos partis politiques, nos gouvernements décident de traiter séparément" ces défis, a développé Emmanuel Macron, insistant sur la nécessité au contraire d'apporter une réponse commune. Ce fonds, dont il n'a pas précisé les modalités de constitution ni de financement, serait "ouvert", c'est-à-dire que d'autres pays européens seraient dans un deuxième temps invités à y participer.