François Hollande a annoncé lundi la tenue, le 6 mars à Versailles, d'un sommet réunissant les dirigeants de la France, de l'Italie, de l'Allemagne et de l'Espagne pour préparer les réformes de l'Union européenne en vue du 60e anniversaire du traité de Rome. Les Vingt-Sept veulent donner une impulsion à la construction européenne, secouée par la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union, lors d'un sommet prévu le 25 mars à Rome.
"Il nous revient de dire ce que nous voulons faire". "Dans quelques jours, ce sera le 6 mars, je recevrai le président du gouvernement de l'Espagne, le président du gouvernement italien et la chancelière d'Allemagne à Versailles pour que nous puissions préparer ce 60e anniversaire qui sera à Rome", a déclaré le président français au terme d'un sommet franco-espagnol à Malaga. "Il ne s'agit pas de définir à quatre ce que doit être l'Europe, ce n'est pas notre conception, mais nous sommes les quatre pays les plus importants et il nous revient de dire ce que nous voulons faire avec d'autres, ensemble", a-t-il expliqué aux côtés du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.
Hollande défend l'Union européenne. En marge de sa visite à Malaga, en Espagne, le chef de l'Etat a par ailleurs dénoncé les populistes et extrémistes qui "menacent les intérêts des nations qu'ils prétendent représenter", ainsi que la politique de son homologue américain Donald Trump. "Les nationalistes ne menacent pas simplement l'Europe, ils menacent aussi les intérêts des nations qu'ils prétendent représenter", a lancé François Hollande. Il a défendu l'UE : "La sortie de l'Europe" que proposent les nationalistes signifierait "le repli, la fin des échanges, une fausse souveraineté qui se traduirait par moins d'emplois, de croissance et de libertés".