Les arrivées de migrants depuis la Turquie ont fortement augmenté au premier trimestre, même si elles restent largement inférieures à la période de crise, selon les chiffres de la Commission européenne qui prévient que la situation reste "fragile". Au cours des trois premiers mois de 2018, les arrivées depuis la Turquie ont augmenté à la fois par les îles grecques (9.349) et par la frontière terrestre (6.108). Dans le second cas, c'est neuf fois plus qu'à la même période un an plus tôt.
"La situation est sous contrôle". "Nous avons constaté une légère reprise des arrivées mais la situation est sous contrôle et les chiffres sont tout à fait gérables", a toutefois assuré le commissaire européen à la migration Dimitris Avramopoulos, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il a ajouté que l'accord UE-Turquie, qui a permis de faire drastiquement baisser les arrivées de migrants en Grèce depuis la Turquie, continuait de fonctionner. En outre, la Commission observe que "si la situation s'est stabilisée sur la route des Balkans occidentaux, une augmentation des déplacements a été rapportée en Albanie, au Monténégro et en Bosnie-Herzégovine au cours des derniers mois".
Volonté de s'accorder sur la réforme de l'asile. Le commissaire grec a demandé deux choses aux Etats membres : envoyer des garde-frontières et de l'équipement pour le corps européen et se conformer à leur engagement de s'accorder sur la réforme de l'asile de l'UE d'ici juin. Les arrivées sont aussi en hausse sur la route de la Méditerranée occidentale, avec 6.623 arrivées en Espagne depuis le début de l'année, soit 22% de plus que début 2017. Seule la route de la Méditerranée centrale enregistre une baisse des arrivées, inférieures de 77% de ce qu'elles étaient à la même période en 2017.